Hommage à Luciano Bolis

« …Gênes, février 1945, Luciano Bolis, un des responsables de la Résistance génoise, est arrêté par les fascistes. Sauvagemment torturé, il se tranche avec une lame de rasoir les veines du poignet puis la gorge afin de ne pas « donner » ses camarades. Ses bourreaux lui refusent cette délivrance et le conduisent, mourant, à l’hôpital.

A la Libération, Bolis, rédige un compte rendu quasi clinique des instants terrifiants qu’il vient de vivre... »

Extrait de la présentation du livre de Luciano Bolis, Il moi granello di sabia, (trad. fr. Mon grain de sable, éd. La fosse aux ours, Lyon, 1997, pp. 107 – ISBN : 2-912042-03-8 – FF 95).

Après la guerre, et avoir participé dans la clandestinité à Milan à la création du Movimento Federalista europeo, Luciano Bolis est resté jusqu’à sa mort, en 1993, un militant fédéraliste exemplaire. En poste à Strasbourg, au Conseil de l’Europe, il a été pendant des années membre de la Commission française du Mouvement fédéraliste européen, section française de l’UEF, et président de sa région Alsace. Il a ainsi été aux premières loges pour dénoncer les dérives ethnistes dont certains
miltants fédéralistes se rendaient coupables.

Avant sa mort il a créé la Fondation européenne Luciano Bolis qui, grâce aux fonds dont il l’a dotée, publie la revue
Il Federalista à Pavie, fondée par Mario Albertini
et de nombreux ouvrages.