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Sarkozy a raison, un gouvernement européen est nécessaire, MAIS…

, par Guido Montani

Les fédéralistes, la relance du processus constitutionnel européen et les élections européennes de juin 2009.

Dans son discours au Parlement européen, le Président Sarkozy a reconnu que « la crise financière exige une réforme des institutions européennes » et que l’Europe a besoin d’« un gouvernement économique » parce que « nous avons une monnaie, une banque centrale, une politique monétaire unique mais nous n’avons pas un gouvernement économique digne de ce nom ». Le Président Sarkozy s’est occupé avec détermination des urgences auxquelles l’Union devait faire face en Géorgie et sur les marchés financiers. Il a su affirmer le point de vue européen dans les affaires mondiales, mais seulement après d’épuisantes négociations avec les autres gouvernements. Maintenant il reconnaît que l’Europe a besoin d’un gouvernement économique. En vérité l’Europe a besoin d’un véritable gouvernement démocratique parce que :

 les citoyens ont le droit de savoir qui décide en Europe, ils ont le droit de choisir qui devrait les gouverner et ils ont le droit de changer de gouvernement s’ils sont mal gouvernés ;
 l’Europe a besoin d’un Ministre européen des Affaires étrangères qui parle au monde d’une seule voix ;
 l’Europe a besoin d’un Ministre de l’économie et des finances qui encadre la Banque centrale européenne dans la gestion de l’économie ;
 l’Europe a besoin d’un Ministre de l’environnement qui favorise la conversion écologique de l’économie avec un projet économique cohérent pour le développement durable.

Quiconque propose un gouvernement doit être conscient que :

 le gouvernement européen doit être démocratiquement responsable devant le Parlement européen et les citoyens européens qui doivent décider par leur vote qui les gouverne ;
 il n’y aura pas de politique extérieure et de sécurité tant que les gouvernements nationaux conserveront le droit de veto sur les questions européennes ;
 il n’y aura pas de véritable politique économique et environnementale tant que le gouvernement européen ne sera pas doté d’un pouvoir fiscal pour alimenter un budget européen autonome.

Les fédéralistes européens demandent, comme premier pas vers un gouvernement européen, responsable devant les citoyens européens, que les partis européens désignent un candidat à la présidence de la Commission européenne aux élections européennes de juin 2009. Les citoyens devraient pouvoir choisir par leur vote, pas simplement un parti mais aussi ceux qui auront la responsabilité de mettre en œuvre les politiques de l’Union européenne.

P.-S.

Traduit de l’italien par Jean-Luc PREVEL - Lyon