N° 2/3 – Mai 2012

L’euro, un succès inachevé ?

Voici treize ans, en 1999, une vraie révolution avait lieu sur le vieux continent : douze pays se dotaient d’une monnaie unique : l’euro. Il y a dix ans, en 2002, les citoyens la découvraient physiquement avec l’introduction des pièces et des billets.

Depuis, cinq autres pays l’ont adoptée portant à dix-sept les membres de la zone euro et à 322 millions le nombre d’Européens partageant la même unité monétaire. En treize ans l’euro est devenu la deuxième monnaie de réserve au monde avec 27%, loin il est vrai derrière le dollar à 61%, mais distançant désormais largement le yen et la livre sterling.

Dix ans de monnaie fiduciaire nous donnent l’occasion de faire un bilan et de tracer quelques perspectives. L’euro est beaucoup décrié et, en cette période de crise, les propos les plus contradictoires circulent à son sujet, certains allant jusqu’ à le remettre en cause.

Et pourtant, malgré les attaques, bien que pour beaucoup il apparaisse comme le seul responsable de la hausse des prix, malgré sa cotation jugée trop élevée par rapport au dollar, ce qui plomberait nos exportations, aucun pays détenteur de l’euro ne s’en défait ; aucun gouvernement ne songe sérieusement à réintroduire une monnaie nationale.

Mieux, l’euro s’est vite imposé comme une référence et une monnaie crédible, utilisable dans le monde entier en alternative au dollar américain.

Alors, qu’en est-il de cette monnaie adulée par les uns, honnie par les autres ? C’est ce à quoi les auteurs tentent de répondre en formulant des propositions qui tiennent compte aussi des défis qui nous attendent.

Les auteurs :

Alain MALEGARIE. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, il est fonctionnaire au ministère de l’économie, des finances et de l’industrie depuis 1981. Il a notamment été en poste au Bureau du cabinet de Jacques DELORS.
De 1994 à 2005, il est détaché sur le poste de directeur général de l’Institut de l’euro à Lyon. A ce titre, il est membre du groupe d’experts de la Commission européenne « GROUPEURO » et siège au Comité national de l’euro entre 1996 et 2002.

Alain MALEGARIE est un acteur de l’Europe sur le terrain où il milite en qualité de vice-président de la Maison de l’Europe et des Européens de Lyon/Rhône-Alpes et, outre ses activités professionnelles, il a été enseignant vacataire à l’université Jean-Moulin –Lyon III de 1995 à 2011.

Alain REGUILLON. Diplômé du Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Paris, il est ancien cadre territorial, actuellement conférencier/ formateur en affaires européennes.

Engagé depuis plus de 40 ans dans l’action européenne, il a été directeur adjoint de l’association française du Conseil des Communes et Régions d’Europe où il a travaillé auprès de Michel BARNIER, puis de Louis LE PENSEC ; il exerce diverses fonctions militantes au sein de l’Union des fédéralistes européens et de la Maison de l’Europe et des Européens de Lyon/Rhône-Alpes.

Alain REGUILLON est l’auteur de plusieurs livres traitant de sujets européens et fondateur de « Carnet d’Europe ». Il rédige chaque mois, une lettre d’actualité européenne.