Edito

, par Chloé Fabre

Ce dernier numéro de 2019, ne revient pas sur les résultats des élections européennes commentés en août dernier ni ne détaille les initiatives que les fédéralistes attendent de la Commission européenne et des nouveaux Parlementaires européens, les élus du « peuple fédéral européen en formation ». (Nous y reviendrons). Ce numéro s’attarde encore moins sur les faits et gestes du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement... Ces « profiteurs de la souveraineté nationale », pour citer Spinelli, dont nous savons ne rien pouvoir attendre.
Nous avons préféré, dans notre dernière conférence de rédaction par skype, bâtir ce numéro autours de deux axes principaux :

  • chute du Mur de Berlin, il y a 30 ans,
  • nécessaire respect des autonomies locales à la veille des municipales.

Autour sont venues se greffer, se positionner et s’articuler diverses contributions dans les deux dossiers complémentaires :

  • situation au Rojava et confédéralisme démocratique,
  • fédéralisme et en particulier fédéralisme intégral,
    ainsi qu’une riche bibliographie.

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La chute du mur de Berlin de 1989, suivie de l’éclatement du bloc soviétique, est l’occasion de dénoncer une fois encore l’attitude frileuse, pusillanime et à courte vue des dirigeants nationaux.

Depuis 1958, arcboutés sur la sauvegarde de souverainetés nationales illusoires, ils ont, élargi le cercle initial des 6 pays fondateurs du Marché commun, à 9, à 10, à 12, à 15, à 25 (2004, 5 ans après la chute du mur), à 27 et enfin à 28 en 2013… sans jamais au préalable créer un noyau fédéral : la Fédération européenne.
Ils ont préféré tripatouiller de temps à autre les règles confédérales d’une Europe intergouvernementale de moins en moins efficace et capable d’agir.
Et ils se préparent probablement à recommencer…

(Les Britanniques sont-ils vraiment aussi fous qu’on le croit ?)