Jeune, Camus avait signé des articles dans la revue Alger étudiant entre 1932 et 1934. Ce fait était connu depuis longtemps. Par contre, certains spécialistes suspectaient qu’il en avait probablement écrit d’autres sous pseudonyme. Pour les détecter, il fallait découvrir des clés interprétatives et effectuer des rapprochements complexes.
Alessandro Bresolin, creusant entre les lignes, a effectué ses recherches à partir d’un texte signé JOB à propos du livre Fontamara, le premier roman d’Ignazio Silone qui sera plus tard l’un des plus proches amis de Camus. À partir de là, Alessandro Bresolin a progressivement élargi son travail d’enquête à quatre autres écrits signés JOB publiés en 1935. Les conclusions auxquelles il parvient ici ouvrent le champ à de nouvelles perspectives sur le parcours et les goûts littéraires du jeune Camus, mais aussi sur l’importance encore sous-estimée qu’a eu pour lui la figure biblique de Job à un moment difficile de sa vie marqué par une aggravation de sa tuberculose.

Depuis deux ans, Alessandro Bresolin poursuit ses recherches et a fait de nouvelles découvertes liant Job à Camus, et Camus à Job ! À réfléchir, approfondir et accroître ses connaissances au point d’envisager pour l’avenir, chez Presse fédéraliste et peut-être en Italie, de publier un nouvel ouvrage, complémentaire à celui dont il va parler ; même, sans doute, en ébauchant quelques premières pistes sur ses nouveaux travaux.

Le livre d’Alessandro Bresolin Souffrant et fumeur : Albert Camus derrière le pseudonyme Job ? liminaire de Jean-Louis Meunier est paru chez Presse fédéraliste en 2021.

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