Éditorial de Fédéchoses n°10 (1975)

L’Europe est à la croisée historique des chemins : elle peut subir l’impérialisme ou promouvoir le fédéralisme.

En Europe occidentale (c’est elle qui nous intéresse le plus directement car c’est là que nous vivons et luttons), les centres propulseurs du développement sont de plus e n plus contrôlés par les multinationales.

En Europe occidentale, la lutte pour le contrôle du développement, pour sa transformation dans un sens socialiste, exige de nouveaux pouvoirs gouvernementaux , de nouveaux partis et de nouveaux syndicats, non plus seulement nationaux mais multinationaux.

Dans une Europe occidentale, divisée en États nationaux anachroniques, la route du socialisme est barrée par les infinies possibilités de chantage politique, économique et militaire des États-Unis.

Le pouvoir politique démocratique européen est la condition première de l’indépendance des Européens ; sans lui ils perdent la possibilité de choisir ou d’influencer leur avenir.

Il faut, notamment par le biais de l’élection directe du Parlement européen et par l’organisation d’un grand congrès des forces populaires et démocratiques de ce continent, mobiliser les peuples européens pour la démocratisation de la Communauté et la création de la Fédération européenne.

L’indépendance et la liberté des Européens sont à ce prix ; mais rien n’est plus précieux