
Fédéchoses numéro 5 - 1974
En guise d’édito : deux communiqués envoyés à la presse nationale par la section parisienne de la J.E.F.
I - Après l’attentat du 14 décembre à Marseille, au Consulat de République démocratique et populaire algérienne, la Région parisienne de la J.E.F. :
- EXPRIME son indignation après l’attentat criminel, raciste et fasciste de Marseille ;
- ESTIME que le gouvernement français, par sa politique nationaliste, sa politique de xénophobie et d’expulsion d’étrangers (notamment nord-africains), est responsable du développement du racisme en France ;
- RAPPELLE que le racisme est régulièrement utilisé par les forces réactionnaires pour diviser les travailleurs entre "nationaux" et "étrangers" ;
- ESPERE que toutes les forces démocratiques sauront s’entendre pour s’opposer efficacement à la "stratégie de tension" des forces extrémistes de droite ; sauront s’entendre pour imposer la reconnaissance des droits politiques et syndicaux de tous les travailleurs étrangers ; action qui ne peut être menée qu’au niveau européen ;
- EXIGE l’interdiction de la manifestion de rue organisée par les fascistes des Comités "Faire Front" le 19 décembre à Paris.
Paris, le 15 décembre 1973,
II - Après l’attentat d’un groupe de militants révolutionnaires basques contre le premier ministre espagnol, la région parisienne de la J.E.F. :
RAPPELLE que le véritable responsable de la violence en Espagne est le gouvernement franquiste issu de la guerre civile de 1936, que l’attentat de Madrid n’est qu’une réponse à la politique répressive du gouvernement espagnol en Euskadi Sud,
SOULIGNE que la politique de la France vis-à-vis de l’Espagne :
. soutient la demande du gouvernement franquiste d’adhérer au Marché Commun ;
. collabore avec les forces de répression espagnoles en Euskadi ;
. assigne à résidence et expulse du Pays Basque Nord les militants de l’E.T.A. et autres réfugiés politiques (Zumalde en 1972, Echabe en 1971 ...) ;
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