Octobre/novembre 2013

, par Alain Réguillon

Une actualité riche, mais que de chemin encore à parcourir sur le chemin de l’unité !

Nombre des articles ici synthétisés et commentés montrent combien les Etats offrent d’obstacles à
la réalisation d’une Europe dont l’Union devient un point d’interrogation et non plus un trait de
solidarité.

Les chefs d’Etat et de gouvernement jouent un jeu ambigu qui porte atteinte à l’intérêt général,
c’est-à-dire au bien être des Européens. Comment s’étonner ensuite d’une montée des
mécontentements qui se cristallisent dans des oppositions extrêmes ?

Les grands Etats ont une part de responsabilité plus grande que d’autres, ce qui n’exonère pas les
autres de manquements à la solidarité. Les objectifs « Europe 2020 » fixés en juin 2010 par ces
mêmes chefs d’Etat et de gouvernement laissaient entrevoir un espoir de reprise et une volonté de
refixer le cap vers plus d’intégration. En fait, le triste spectacle de l’adoption d’un cadre financier
pluriannuel inadapté aux ambitions formulées, tout autant que la gestion de la crise, les velléités
d’autonomie de certains et la préservation des intérêts particuliers ne portent pas à l’euphorie.

Et pourtant, quel plus bel exemple peut-on donner au monde que ce continent aujourd’hui
rassemblé dans un espace uni, certes, encore imparfait, mais qui, depuis soixante huit ans vie en
paix après des siècles de guerres incessantes ?

A quelques mois du centenaire du déclenchement de la première guerre mondiale, malgré ses
imperfections, malgré les hésitations d’une classe politique bien pauvre et l’égoïsme de peuples
trop longtemps gâtés, notamment en Europe occidentale, nous n’avons pas le droit d’abandonner le
projet des pères fondateurs. Il nous faut réagir, dénoncer, expliquer, et poursuivre la construction
européenne : c’est notre seule voie d’avenir ; c’est aussi un devoir vis-à-vis des millions de morts
pour que vive la Liberté !

Alain REGUILLON
Président de l’UEF-France

P.-S.

Avertissement : les propos contenus dans cette lettre sont de la seule responsabilité de l’auteur. Ils ne
sauraient engager celle des associations dont il est membre.