Septembre/Octobre 2013

, par Alain Réguillon

Reprise de l’actualité européenne

Après plusieurs mois d’interruption dus aux changements à conduire à la Maison de l’Europe et des Européens, notamment quant au déménagement et à l’aménagement de nos nouveaux locaux, changements qui m’ont pris beaucoup de temps, je suis heureux de renouer avec les jeudis de l’Europe et de pouvoir, à nouveau, traiter de l’actualité européenne. Celle-ci étant cependant fort dense, il est difficile d’évoquer tous les sujets que relate la presse écrite.

C’est pourquoi, outre une série de « Brèves » en fin de publication, je m’attacherai, chaque fois avec un invité, à présenter un point d’actualité qui me paraît mériter quelques commentaires.

Cependant, il est des évènements qui, par leur permanence (la question des Rom) ou par leur complexité (défense et diplomatie européennes) nécessitent du recul pour être traités.

Aussi, des numéros complémentaires de la lettre d’actualité seront édités ponctuellement sur un sujet particulier : ils constitueront « Les dossiers de l’actualité européenne ».
De l’actualité, il faut souligner le drame de Lampedusa qui vient s’ajouter à combien d’autres drames du même genre ? Plus de 20 000 morts ou disparus depuis 25 ans si l’on en croit les chiffres officiels, mais sont-ils justes ? Combien de morts faudra-t-il encore pour que les pays cessent de considérer le problème des frontières comme des problèmes nationaux ? A quoi sert la force FRONTEX qui sillonne les eaux méditerranéennes pour assurer la protection de nos frontières ? Il est temps de sortir de nos petits prés carrés et de considérer que la politique des frontières, la politique migratoire, le droit d’asile sont autant de politiques européennes que nous devons assumer ensemble dans le respect des valeurs de l’Union !

L’Europe humaniste, solidaire, prix Nobel de la paix, se doit d’être à la hauteur de ses engagements et de sa distinction. N’oublions pas que, dès 1950, Schuman et Monnet dans la déclaration du 9 mai disait : « …L’Europe pourra, avec des moyens accrus, poursuivre la réalisation de l’une de ses tâches essentielles : le développement du continent africain. »

Ce message reste vrai. Nous avons un devoir particulier vis-à-vis de l’Afrique. Il serait temps que l’Union et ses Etats membres s’en souviennent et prennent les mesures utiles pour assurer la stabilité et le développement de cet espace, continuité naturelle de l’Europe de qui va dépendre son avenir à moyen terme.

Alain REGUILLON
Président de l’UEF-France