Fédéchoses numéro 48 - 1984

Le Congrès de l’Union Européenne des fédéralistes qui s’est tenu à Cologne les 7, 8 et 9 décembre derniers a été l’occasion pour tous les participants d’affirmer une fois encore la nécessité d’avancer vers l’Union Européenne.

Après de longues années d’échecs successifs et d’insatisfactions les fédéralistes semblent aujourd’hui avoir le vent en poupe avec notamment le "Projet de Traité instituant l’Union Européenne" adopté le 14 février 1984 par le Parlement européen. Tous les délégués et intervenants en ont convenu, que ce soit lors des travaux en commission ou durant les séances plénières, l’un des événements majeurs de la Présidence française du Conseil européen a été le discours de François Mitterrand le 24 mai dernier devant les parlementaires européens dans lequel il approuvait l’esprit d’un projet inspiré par Altiero Spinelli. Un pas a donc été franchi ; c’est à nous, fédéralistes, de continuer le combat en vue de la ratification par la France de ce projet de Traité.

Après des années d’incertitudes et d’immobilisme, le mouvement fédéraliste dans ce pays doit aujourd’hui renforcer son action, ses effectifs, ses moyens et mobiliser toutes ses énergies non... pas dans le but de concurrencer les partis politiques dans telle ou telle élection, mais en vue de développer son influence auprès d’eux. Dans un premier temps il faut assurer une présence importante des fédéralistes français lors de la manifestation organisée par l’U.E.F. à Milan à l’occasion du Conseil européen des Chefs d’État et de gouvernements qui doit en juin débattre du Projet de Traité instituant l’Union Européenne.

Les fédéralistes attendent beaucoup de la France ; pour les deux ans qui viennent les jalons de notre action sont dorés et déjà posés : il nous reste à la concrétiser, conformément à l’esprit de Cologne.

Philippe LAURETTE
membre du Bureau exécutif de l’U.E.F.