Robert Belot, Henri Frenay au Général de Gaulle, Lettres et rapports sur la Résistance et l’Europe (1942‐1953)

, par Théo Boucart

Henri Frenay n’a pas été un théoricien du fédéralisme européen. Chez lui, l’engagement européen serait plutôt le point d’arrivée après le combat mené contre l’Allemagne nazie. Avant-guerre, aux côtés de la féministe Berty Albrecht pour accueillir les victimes du nazi-fascisme et au Centre d’études germaniques de Strasbourg. Pendant la guerre, en créant le plus important mouvement de Résistance non communiste, Combat, et en essayant de fédérer la Résistance intérieure.

Mais le fédéralisme est aussi un point de départ après la chute d’Hitler et de Mussolini et la fin du régime de Vichy. C’est en tant que figure héroïque du patriotisme que Frenay s’engage dans le deuxième combat de sa vie : l’union de l’Europe. Il présidera l’Union européenne des fédéralistes et sera l’une des voix les plus ardentes des partisans de la Communauté européenne de défense.

Cet ouvrage permet de découvrir le lien organique entre la Résistance et l’Europe et de mesurer l’estime de Frenay pour le fondateur de la France Libre même si leurs visions de l’Europe d’après-guerre étaient différentes.

Robert Belot, spécialiste de l’histoire européenne, est professeur des universités à l’Université Jean Monnet. Ce travail a été effectué dans le cadre du module Jean Monnet HistEuropa qu’il anime. L’auteur, biographe d’Henri Frenay, a publié de nombreux ouvrages sur l’Europe et la Résistance dont trois titres chez Presse fédéraliste.

Collection Texte fédéraliste, 20 € ; 256 p.