Je salue les Italiens, les municipalités italiennes, les parlementaires et tous ceux qui sont venus à cette manifestation européenne de Nice. Nous sommes ici pour dire aux Chefs d’Etat et de gouvernement européens qui sont réunis à Nice que c’est le moment d’être courageux pour l’Europe.

Nous devons considérer l’Europe comme notre futur commun et dire aux chefs d’Etat et de gouvernement : « Vous avez commencé des négociations qui s’apparentent probablement à un marathon, et nous vous demandons de ne pas le quitter avant d’avoir atteint la ligne d’arrivée. Nous sommes là pour vous dire qu’une Europe limitée à une zone de libre-échange économique perdra très rapidement sa légitimité démocratique. Nous sommes le peuple qui représente les citoyens européens, qui veulent une Europe plus libre, plus responsable et plus démocratique, nous sommes ceux qui veulent être unis dans un destin commun ». Nous voulons que l’Europe soit capable de préserver les Européens des risques liés à l’alimentation, capable de prendre beaucoup plus en considération la qualité de la vie. Nous voulons dire aujourd’hui que l’Europe doit arriver là où elle a échoué avec d’autres processus de négociation. La mondialisation est une réalité et nous avons besoin d’institutions pour diriger les processus planétaires. Si l’Organisation mondiale du commerce échoue, si la Conférence de La Haye sur l’environnement échoue et si le Sommet de Nice échoue aussi, nous aurions seulement en face de nous l’Europe des petites nations, l’Europe des nationalismes et des égoïsmes, l’Europe de la xénophobie. Nous voulons l’Europe de la liberté, de la démocratie et de la responsabilité. Le message qui ressort aujourd’hui sur cette place c’est celui du cœur et de la raison : Ayez confiance en l’Europe !

Je voudrais remercier tous ceux qui sont venus ici : il y a des Députés au Parlement européen de tous les clivages politiques, du Parti populaire européen, du Parti des socialistes européens, du Parti européen des Libéraux, démocrates et réformateurs, des Verts et de l’Alliance libre européenne, de la Gauche unitaire européenne, etc., en bref de tous les groupes politiques du Parlement européen. Il y a aussi des municipalités. Je voudrais tous vous remercier, vous représentez tous l’Europe dont nous rêvons et vous nous aidez à imaginer une Europe sans frontières. Avec vos multiples idées, vous représentez l’espoir, le futur de l’Europe.

Je voudrais aussi tout particulièrement remercier les jeunes, les Jeunes européens fédéralistes, qui nous ont informé que des manifestants ont été arrêtés à la frontière. Cela nous désole parce que l’Europe doit ouvrir ses frontières, doit être ouverte. Si certains veulent traverser les frontières pour demander moins d’Europe, nous devons les respecter. Si certains veulent traverser les frontières pour avoir recours à la violence, en pensant que c’est l’unique moyen de protester, nous leur répondons que, sans violence, l’on peut obtenir beaucoup plus de démocratie, beaucoup plus de liberté, de respect et de confiance en Europe.
Finalement, nous sommes ici tous ensemble parce que nous pensons que nous appartenons tous au même pays : L’Europe qui est notre deuxième patrie ! Nous sommes réunis aujourd’hui à Nice et nous vous disons, à vous, les chefs d’Etat et de gouvernement : « S’il vous plaît, écoutez la voix des citoyens européens. Nous sommes ici si nombreux parce que nous croyons dans le futur de l’Europe ! » Merci beaucoup.