Les éléphants d’ATTAC, ont trompé vraiment énormément… !

Les fédéralistes doivent ils se réjouir de la crise profonde dans laquelle se débat ATTAC depuis quelques mois et qui vient d’aboutir à la démission de Jacques Nikonoff de sa présidence. Peut-être, si l’on se remémore la position de cette association, du moins de ses dirigeants qui, faisant feu de tout bois et ne reculant parfois devant l’emploi d’aucun mensonge ou approximations, arrivèrent à entraîner l’immense majorité de leurs adhérents et de leurs sympathisants dans une condamnation sans partage de la Constitution européenne au printemps 2005. Seule une minorité d’entre eux et de leurs sympathisants, plus particulièrement dans la région lyonnaise, osèrent alors se démarquer et organiser bien tardivement et timidement une controffensive dans un Comité « Attac pour le OUI » dont notre revue publia alors la prise de position.

Mais, pour autant, ceux des fédéralistes qui ont depuis des années dialogué et participé à de nombreuses réunions avec des militants d’ATTAC, ou d’autres assocations ou individualités ayant prôné un illusoire « non de gauche », ne doivent pas rougir de leur engagement ni renoncer à participer à des forums tels que les Forums sociaux européens ou mondiaux. Au contraire, c’est avec ceux qui continuent à dénoncer et à refuser une mondialisation exclusivement « libérale », au sens purement économique du mot, que les fédéralistes, et notre revue en particulier, doivent continuer à poursuivre obstinément un dialogue, parfois ingrat, afin de les convaincre que seul le combat pour la création d’institutions politiques supranationales démocratiques, et donc fédérales, pourra permettre de bâtir progressivement un « autre monde » plus juste.

Nous laissons, ici, à d’autes, Jean QUATREMER, de Libération, et Philippe VAL, de Charlie Hebdo (conférencier à la 1ère Université d’automne des fédéralistes de Rhône-Alpes en novembre dernier) la tâche de dénoncer les magouilles dont se seraient rendus coupables certains des plus haut responsables d’Attac, qui, non contents d’avoir torpillé la démocratie européenne en herbe sur la voie de laquelle le projet (imparfait) de Constitution européenne constituait une étape importante, non contents d’avoir plongé le processus d’intégration européenne dans l’une des pires crises de son existence, n’ont pas hésité non plus à torpiller l’organisation militante dont ils avaient la charge et d’assassiner les idéaux dont ils ne cessaient de se réclamer.
Chapeau bas, donc, Messieurs tristes sires Nikonoff et Cassen (entre autres), qui vennez toute honte bue de redonner toute son acuité au dicton populaire « Fais ce que je dis, pas ce que je fais ! »

Auriculus