Résolutions du Congrès de Genève du WFM

Commission n° 4 - Gouvernance économique et gouvernementale globale

Gouvernance économique

La Commission, puis le Congrès, ont approuvé la résolution suivante proposée par Alfonzo IOZZO

Le XXVe Congrès du WFM réuni à Genève en août 2007 :

gardant présente à l’esprit la motion approuvée par le Congrès de Londres du WFM en 2002 sur un nouveau Bretton Woods pour un nouvel ordre économique mondial, dans lequel il était indiqué que :
 le processus de mondialisation a augmenté le volume des transactions financières mondiales jusqu’à soixante fois celui indiqué par les experts mondiaux ;
 en conséquence, ce sont les attentes des marchés financiers qui déterminent les taux de change entre les monnaies plutôt que les données fondamentales des différentes économies ;
 comme les problèmes de pauvreté de masse, de développement mondial soutenable et la restauration de la légalité du capitalisme ne peuvent pas être résolus par le seul marché, ni par les nations individuelles, de nouvelles institutions sont nécessaires qui soient capables de gouverner les aspects globaux de l’économie ;
 à la suite de la reconstruction qui a suivi la guerre (de 1939-45), l’œuvre des Institutions de Bretton Woods, prise dans son ensemble, s’est souvent montrée inadéquate pour résoudre les problèmes, disons qu’elle les a même parfois compliqué ; critiquable selon les normes de la légitimité démocratique.

Considérant :
 l’affirmation de l’euro comme monnaie internationale ;
 la rupture par la Banque centrale chinoise des taux de change fixes entre le yuan et le dollar, les conditions mûres pour une réforme profonde du système monétaire international qui ne peut plus être basé sur une monnaie nationale unique ;
 et que les conditions sont atteintes pour une réforme profonde du système monétaire international qui ne peut plus être basé sur une monnaie nationale unique.

Etant évident :
 qu’en l’absence d’un projet de réforme monétaire internationale, le marché international pourrait se trouver confronté à une série aiguë de crises monétaires ;
 que les déséquilibres croissants et évidents dans les situations financières de différentes nations et l’incapacité du dollar à financer l’endettement croissant des Etats-Unis ;
 que la nécessité pour les nations créditrices telles que la Chine et d’autres Etats asiatiques de diversifier leurs réserves monétaires.

Préconise :
 le lancement d’un plan progressif en direction de la réalisation finale d’une monnaie mondiale qui envisage, comme première étape, l’utilisation d’une Unité monétaire mondiale (WCU. World Currency Unit) par les institutions monétaires internationales, qui serait placée à la disposition des nations comme un moyen de diversifier plus facilement leurs réserves, en même temps qu’un moyen pour réformer les institutions monétaires internationales, telle que le FMI et la Banque des règlements internationaux qui garantit la participation égale de toutes les nations.

Demande que :
 l’ONU et les institutions financières et les gouvernements des nations qui ont des responsabilités dans l’ordre monétaire international réunissent une conférence internationale pour créer un nouvel ordre monétaire planétaire, pour remplacer celui établi à Bretton Woods en 1944 qui est maintenant dépassé.


Environnement

La Commission, puis le Congrès, ont approuvé la résolution suivante proposée par Roberto PALEA

Le XXVe Congrès de Genève du WFM en août 2007 :

Profondément soucieux de la santé environnementale de la planète et de la détérioration progressive du fragile équilibre de la biosphère, et en particulier des tendances et des effets du réchauffement global.

Reconnaissant que :

  • A) un certain nombre de rapports scientifiques publiés, y compris le rapport IPCC (International Panel on Climate Change) ont confirmé que l’état de l’environnement de la planète est sérieux et en voie de détérioration, que les activités humaines ont un impact crucial sur cette situation ;
  • B) de nombreuses autorités morales et religieuses, y compris sa sainteté le Pape, sa sainteté le Dalaï Lama et les chefs de nombreuses religions et dénominations, ont en de nombreuses occasions, averti des risques d’extinction de l’espèce humaine si la dangereuse tendance à la dégradation environnementale n’est pas stoppée ;
     *C) en dépit du contexte négatif, quelques signaux encourageants ont été observés, par exemple :
    • l’initiative de quelques quarante pays, y compris la France, l’Italie et le Luxembourg, qui ont lancé un « Appel pour une meilleure gouvernance environnementale mondiale » et ont identifié la création d’une Agence de l’ONU comme mécanisme approprié pour s’occuper des cas d’urgence au niveau mondial ;
    • la décision du Conseil de l’Europe du 8 mars 2007 qui engage ses 27 Etats membres à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à obtenir 20 % de la consommation d’énergie renouvelables avant 2020, de même qu’une amélioration de l’efficacité et de l’utilisation rationnelle de l’énergie, dans tous les secteurs -ce qui irait au delà des obligations de Kyoto.

Demande instamment au Mouvement fédéraliste mondial de :

  • rappeler aux gouvernements et aux citoyens du monde que la survie de la race humaine est désormais menacée, non seulement par les risques de guerre (par des armes nucléaires ou autres moyens de destruction massive, aussi bien que par le terrorisme) mais aussi par le désastre environnemental ;
  • montrer que, pour mesurer la gravité et l’urgence des éventualités environnementales, il est maintenant nécessaire de passer au stade des discussions, négociations et accords entre Etats souverains par une coopération organisée entre les pays industrialisés, à la création d’une nouvelle institution supranationale mondiale ;
  • soutenir l’établissement d’une Agence mondiale de l’environnement avec les caractéristiques suivantes :
    • 1. une autorité supranationale ;
    • 2. des pouvoirs réels ;
    • 3. ses fonds propres provenant d’une TAXE mondiale à payer par les pays développés, par exemple une taxe au carbone ou des droits du timbre sur les transactions financières spéculatives entre les zones monétaires internationales.

(Note explicative. Bien que cette dernière taxe n’implique pas de corrélation entre la base imposable et les objectifs de l’agence, il serait efficace qu’elle implique un très haut rendement avec des taux unitaires bas, elle serait particulièrement adaptée pour financer le niveau de gouvernance mondial ou son expression partielle).