Edito

, par Chloé Fabre

Aujourd’hui, le 5 avril 2020, la moitié de la population mondiale est « coincée à la maison » pour contenir la propagation du Covid-19. Une nouvelle expérience globale pour les citoyens du monde, une autre opportunité pour les États-nations de clamer leur pouvoir, enfin une autre tentative pour les gouvernements nationalistes de rejeter la solidarité et le multilatéralisme. Nous assistons à et subissons des stratégies divergentes mises en place pour combattre la pandémie. Les États avec des populistes et souverainistes à leur tête sont, une fois encore, au sommet des classements mondiaux. Malheureusement, c’est celui du nombre de morts.

Pour ajouter à cette tragédie, ils utilisent également le prétexte de la crise sanitaire pour élargir leurs pouvoir et détricoter de derniers restes de la démocratie : Trump a renvoyé Michael Atkinson qui avait apporté un témoignage pendant la procédure d’impeachment ; Orbán s’est accordé les pleins-pouvoirs…

Maintenant plus que jamais, notre Focus, murement réfléchi, sur le nationalisme, le populisme et la crise de la démocratie est nécessaire.

Fédéchoses est fier de présenter ce nouveau numéro organisé autour du thème de la crise de la démocratie et qui rassemble d’anciens articles (un essai publié dans Il Federalista publié en 1967) et des tribunes récentes. Nous, comme fédéralistes, avons déjà une analyse solide de la crise de la démocratie, quand les États ne sont plus capables d’influencer et de gérer la réalité socio-économique d’un monde globalisé. Nous offrons également des solutions pour « reprendre le contrôle » et renforcer une démocratie vivante et participative, du local au global.

Les fédéralistes doivent impérativement faire leur coming out et faire entendre leur voix. La crise sanitaire mondiale et les crises économiques et politiques qui pourraient lui succéder, doivent être considérées comme autant d’opportunités (morbides) de défendre et mettre en avant nos idées.