Une stratégie de sortie positive du « Tsunami économique »

, par Paul Arrighi

Une stratégie de sortie positive du « Tsunami économique » dans lequel la France se trouve déjà confrontée : réaliser la « cogestion » et la « décentralisation des initiatives » au plus près du terrain pour mieux préserver les salariés et associer les représentants des secteurs productifs au « choix des investissements » de la reconquête de notre autonomie productive :

Si l’on regarde les conditions d’indemnisation des travailleurs privés d’emplois par la pandémie et aussi l’ahurissant manque d’anticipation et de préparation qui fut celui de nos gouvernements successifs, le « revenu de base » s’avère déjà appliqué, comme la prose de Monsieur Jourdain, sans le dire ni le savoir par la généralisation de l’indemnisation du chômage forcé !

La vraie question, si l’on ne veut pas retomber dans les rêveries d’une « économie magique » ou « vaudou » est le temps qui nous est compté où nous pourrons maintenir de tels dispositifs sans sombrer corps et bien, dans l’effondrement absolu de la production et un taux d’endettement qui nous rendra complètement dépendant des deux grands impérialismes rivaux qui se divisent le Monde.

Les mesures les plus justes d’une époque de navigation calme ne sont plus de mise lorsque se lève la tempête. L’on ne peut indéfiniment distribuer plus que ce que l’on produit !
Et il est à noter que Lénine, lui-même sut et eu le courage de décider, à la sortie de la période terrible du « communisme de guerre » ayant correspondu à une terrible guerre civile et à de terribles pandémies et famines, le choix de la « N.E.P. »
Arrêtons de raisonner comme si nous étions encore ce pays riche que nous ne sommes hélas plus ou plus pour longtemps !

La priorité de l’heure est de sauver le plus de vie possible puis de déterminer le plus démocratiquement les investissements permettant ré-industrialisation de plusieurs industries stratégiques (pharmacie, biologie, nanotechnologies, agriculture biologique, ingénierie, satellites, etc.)

Plutôt que de surcharger les coûts collectifs qui prennent la forme d’une avalanche, il faut exiger l’implication accrue des ouvriers et des cadres et pour leur « renvoyer l’ascenseur » les associer étroitement aux choix à faire pour déterminer en commun notre « demain collectif. » Cette stratégie se nomme la « cogestion » laquelle est pratiquée en Allemagne qui est une des nations qui a le moins « délocalisé » et le mieux préparé la pandémie actuelle à l’inverse des pays Latins et anglo-saxons.

 Le second facteur essentiel vise à associer ces forces à la « détermination et au contrôle des choix d’investissements ».

L’heure est à l’audace et au courage de rompre avec les dogmes mortifères du néo-libéralisme, de l’ultra « libre échangisme » ainsi qu’avec les idées reçues et avec les pratiques centralistes et bureaucratiques qui ne marchent pas !