Déclaration de Presse fédéraliste à l’occasion de la réunion de soutien au Parti démocratique des peuples (HDP) menacé d’interdiction en Turquie

, par Contact

Le combat pour une Turquie et un Kurdistan (Rojava et autres régions kurdes de divers États) démocratiques dans un Moyen-Orient fédéral doit continuer.

Une telle lutte ne peut s’inscrire que dans la durée, elle doit se dérouler en Turquie et en Syrie, en particulier, mais aussi dans les autres régions ou États de la région y compris Israël et la Palestine et trouver un appui dans les forces démocratiques des États environnants et de l’Union européenne.

L’expérience « communaliste révolutionnaire » ou de « confédéralisme démocratique » actuellement menée en Syrie du Nord (Fédération démocratique de) et au Rojava se poursuit malgré les tentatives, à ce jour, infructueuses des régimes turc et parfois syrien ou des djihadistes de Daesh pour la noyer dans le sang, qui n’ont pas, heureusement, pu arriver à leurs fins.

Cette expérience qui a quelques traits communs avec le fédéralisme (interne, européen et mondial) que défendent Presse fédéraliste et Pour le fédéralisme – Fédéchoses (revue fondée en 1973) ne peut qu’avoir la sympathie active des fédéralistes, qui ont entamé dans la Résistance au nazi-fascisme leur combat pour « une Europe unie dans un monde uni », avec le Manifeste de Ventotene (pour une Europe unie et démocratique) rédigé par Altiero Spinelli, Ernesto Rossi et Eugenio Colorni et diffusé clandestinement dès 1941 dans toute l’Europe et par la Déclaration promulguée, entre autres par Albert Camus, du Comité français pour une Fédération européenne en juin 1944 dans Lyon sous occupation nazie.

Devant la faiblesse et l’impuissance des divers États d’une Union européenne intergouvernementale et paralysée par le droit de veto au sein du Conseil européen (des chefs d’États et de gouvernements) et du Conseil européen, seule une Europe fédérale et démocratique sera susceptible d’agir réellement en soutien de solutions démocratiques au Moyen-Orient et de venir en aide à la mosaïque de peuples qui le composent, divisés souvent, comme les Kurdes du reste, par des frontières artificielles tracées par la colonisation.