Editorial

, par Chloé Fabre

À l’occasion des 150 ans de la Commune, Fédéchoses se penche sur les liens entre anarchisme et fédéralisme avec la republication d’un texte d’Arnaud Marc-Lipiansky qui analyse la Commune du point de vue fédéraliste et l’œuvre de Bakounine. Ce texte, de même que celui de notre regretté ami Jean-Pierre Gouzy qui introduit notre dossier a été publié dans L’Europe en formation, revue du Centre International pour le Fédéralisme Européen (CIFE) à l’occasion du centenaire de la Commune en 1971. Ce dossier est également l’occasion de rappeler que plusieurs communes ont eu lieu, notamment à Marseille, notre billet d’humeur souligne par ailleurs la dimension jacobine de l’écriture de l’« histoire nationale ». Ce dossier se conclut par l’analyse très fouillée de Mariane Enckell sur les aspects fédéralistes de la pensée anarchiste.

L’automne 2021 sera également celui de la COP 26 à Glasgow quelques mois après la publication du dernier rapport du GIEC. Pour le fédéralisme - Fédéchoses reprend plusieurs articles fédéralistes sur les questions environnementales, en échos à son dossier du numéro 182 d’août 2019. Ce numéro est l’occasion de souligner l’adoption par le World Federalist Movement lors de son congrès en ligne de juin d’une résolution demandant « la création d’une Cour mondiale pour l’environnement où la loi internationale soit au-dessus des lois nationales et où elle s’applique universellement » ; résolution appelant également ses associations membres à travailler avec les mouvements en faveur de la justice climatique et les acteurs et coalitions travaillant sur la lutte contre le dérèglement climatique.

*

Pour Michel Barnier, le soi-disant Européen de toujours, l’Élysée vaut bien un Frexit ! L’obsession de l’ex-commissaire et négociateur hors pair du Brexit, candidat à la présidentielle de 2022, d’une nécessaire reprise en main de la politique migratoire « incontrôlée » de la France l’a conduit à proposer un « moratoire » pour mettre un « coup d’arrêt aux dérives, au laisser-aller ». Concrètement, il appelle à « un référendum » organisé avec deux objectifs : un « contrôle parlementaire sur les quotas d’immigrés » et « un « bouclier constitutionnel » pour « retrouver notre liberté de manœuvre ».
Il réclame aussi de retrouver « notre souveraineté juridique ».
Ces remises en cause des règles et de la justice européennes sont inacceptables !