Nous vivons actuellement une époque qui représente un défi -le marché financier mondial est toujours en voie de guérison, des conflits majeurs se poursuivent dans plusieurs régions du monde et les Etats-Unis, comme d’autres nations, sont confrontés à des soucis internes dans la lutte pour gérer le système de santé et les questions de sécurité. Il y a pourtant beaucoup de raisons d’espérer si l’on se tourne vers l’avenir : le progrès de la justice et de l’Etat de droit dans beaucoup de nations, l’engagement accru des Etats-Unis dans des stratégies de réduction nucléaire et une réponse collective aux catastrophes naturelles en Haïti et au Pakistan sont le signe d’un engagement mondial nouveau pour la paix, les droits humains et la justice internationale.
Ces évènements mettent aussi en lumière combien il reste encore à faire pour s’assurer qu’une telle promesse de paix puisse être réalisée pour chaque citoyen dans chaque région du monde. Le World Federalist Movement - Institute for Global Policy (WFM-IGP) aide à mener cet effort et se consacre à la construction d’un monde plus sûr et plus juste. Le WFM-IGP inclut un vaste ensemble de programmes qui luttent pour la protection des civils contre la menace de crimes contre l’humanité, y compris les crimes de guerre et les génocides ; pour faciliter la transparence de la manière de gouverner ; pour améliorer l’accès à la justice et promouvoir le règne de la loi. Nous travaillons en partenariat avec les Nations unies, les gouvernements et d’autres institutions internationales et régionales de par le monde -ainsi qu’avec des milliers de personnes et de leaders mondiaux engagés pour faire avancer les objectifs de la paix, de la prospérité et de la sécurité pour tous.
Comme nous continuons nos efforts, je souhaite apporter des nouvelles de deux de nos programmes :
La Coalition pour la Cour pénale internationale
(CICC) est le principal programme du WFM-IGP concernant la justice. La CICC est le plus vaste partenariat au monde au service de la cause de la justice internationale qui inclut plus de 2500 organisations humanitaires et des droits humains de 150 pays (y compris Amnesty International, Human Rights Watch et des milliers d’autres). A travers un travail à la fois sur la Cour et des dispositifs judiciaires nationaux apparentés, la Coalition livre une lutte mondiale pour en finir avec les génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité à travers un engagement pour les valeurs essentielles de justice et des droits humains.
Il y a eu cette année passée un grand nombre d’évènements majeurs dans l’agenda de la justice internationale avec le début du premier procès de la Cour pénale internationale (l’ancien seigneur de guerre congolais Thomas Lubanga), l’émission d’un mandat d’arrêt concernant le Président soudanais Omar Al- Bachir, ainsi que d’autres évènements importants. Le rôle de la Cour -ainsi que celui de la CICC- a continué de grandir, avec des initiatives pour s’occuper des crimes qui ont suivi les élections au Kenya et l’analyse des atrocités commises en Colombie, en Afghanistan, à Gaza et en Géorgie ont toutes augmenté l’intérêt du monde pour la cause de la justice. Le réseau mondial de la CICC a aidé à asseoir la Cour et elle est maintenant focalisée sur le fait de s’assurer que ce nouveau dispositif de justice soit pleinement indépendant, juste, efficace et accessible dans chaque région du monde. Avec les dernières ratifications du Bangladesh, des Seychelles et de Sainte Lucie, ce sont maintenant 113 Etats qui font partie de la Cour. Tous les pays d’Amérique du Sud et tous les membres de l’Union européenne font maintenant partie du nouveau dispositif de justice internationale, avec 31 pays africains et 30 de la région Asie/Pacifique, d’Amérique du Nord et des Caraïbes ainsi que d’Amérique Centrale.
Cette année est aussi marquée par le 15° anniversaire de la CICC et le lancement de notre nouveau Conseil consultatif mondial. La CICC a tenu la première réunion de son Conseil consultatif en avril à New York. Présidé par l’ancien Secrétaire Général des Nations unies et Prix Nobel M. Kofi Annan, le Conseil consultatif est composé d’un groupe de leaders mondiaux et de personnalités éminentes qui agiront en tant que voix collective dans la lutte pour mettre fin à l’impunité et apporter des conseils stratégiques sur des questions clés. Le Conseil compte parmi ses membres, entre autres, son Altesse royale le Prince Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein, son Excellence Bruno Stagno Ugarte, l’Honorable Tatricia Wald, l’Honorable Juge Richard Goldstone et l’Honorable Lloyd Axworthy (Président international du WFM-IGP - [et ancien Ministre canadien des Affaires étrangères - Ndt]).
Le programme de la Coalition internationale pour la responsabilité de protéger
(ICRtoP) du WFM-IGP est un réseau global qui soutient la promotion de la responsabilité de protéger. La responsabilité de protéger est une valeur phare qui vise à prévenir et à mettre fin aux génocides, aux crimes contre l’humanité, aux crimes de guerre et à l’épuration ethnique. L’ICRtoP, projet engagé de la société civile issu de la Responsabilité de protéger du WFM-IGP, a été officiellement lancé en 2009 après une série de consultations au niveau mondial.
L’IRCP rassemble des organisations nongouvernementales pour les droits humains, la prévention des conflits, humanitaires, partout dans le monde, pour attirer l’attention sur cette norme, renforcer le soutien aux Nations unies et aux autres institutions et pour servir de catalyseur à des soutiens au plan régional et national. L’IRCtoP procure une information vitale ainsi que d’autres ressources à une série d’organisations, elle facilite la mise en relation avec des politiciens mondiaux et amplifie la voix de la société civile sur les atrocités de masse, actuelles ou potentielles. Pour l’année qui vient, l’IRCtoP projette d’étendre la participation mondiale à toutes les régions en mettant l’accent, particulièrement, sur les organisations pour le droit des femmes et sur les organisations confessionnelles mais aussi en agissant en partenariat avec des organisations membres pour pousser les gouvernements et les institutions régionales mondiales à construire une volonté politique et une capacité opérationnelle afin de prévenir et de mettre fin aux atrocités de masse.
Le Conseil consultatif de l’ICRtoP s’est réuni à Panama en mars pour discuter des projets pour l’année prochaine et prendre des décisions concrètes sur les priorités les plus importantes à venir. Le réseau mondial de l’ICRtoP envoie aux leaders mondiaux le message clair que la communauté internationale ne tolèrera plus d’excuses concernant les échecs dans la protection des populations à l’égard des crimes les plus abominables.
Ces deux programmes —la Coalition pour la Cour pénale internationale et la Coalition internationale pour la responsabilité de protéger— mènent un effort mondial pour faire avancer la paix et la justice grâce au pouvoir du partenariat de la société civile. Les programmes du WFM-IGP peuvent produire des résultats et un impact mesurables dûs à leur degré unique d’accès aux niveaux les plus élevés. A travers des relations stratégiques et officielles avec les Nations unies, les gouvernements, les médias mondiaux et d’autres acteurs importants, le WFM-IGP est capable de défendre et de réaliser des avancées majeures dans le champ de la paix et de la justice internationales. Le WFM-IGP profite des voix à la fois des petites et des grandes organisations de partout dans le monde pour s’assurer que les valeurs essentielles des droits humains sont prises en compte dans les prises de décision et les politiques internationales.
Les défis auxquels nous sommes tous confrontés pour créer un monde meilleur sont considérables, mais nous pouvons surmonter ces obstacles en travaillant ensemble. Le WFM-IGP a été fondé sur l’idée que les citoyens, partout dans le monde, pourraient se rassembler et travailler en partenariat pour résoudre nos problèmes mondiaux les plus cruciaux. Nous avons accompli déjà une grande chose : la mise en place de la Cour pénale internationale, l’augmentation du soutien global à la Responsabilité de protéger et un renforcement du processus de réforme de l’ONU, pour n’en nommer que quelques-unes. Toutefois, beaucoup reste encore à faire pour s’assurer que ces nouveaux dispositifs et protections soient accessibles à tous et que de telles organisations fonctionnent d’une manière plus juste, plus efficace et transparente.
Tandis que nous continuons nos efforts pour affronter les défis actuels, j’espère que vous me rejoindrez en soutenant le travail et la mission du WFM-IGP. Avec votre aide, je sais que nous pouvons nous rapprocher d’un avenir où la paix et la justice seront une réalité pour tous.